Ce que c’est que la mort” – Victor Hugo Ne dites pas : mourir ; dites : naĂźtre. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous ĂȘtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fĂȘtes ; On tĂąche d’oublier L’Ɠuvre se prĂ©sente comme le journal d’un prisonnier qui se sait condamnĂ© Ă  mort. Chapitre 1 Un prisonnier, dont on ignore le nom et le crime, est enfermĂ© dans une prison depuis cinq semaines. CondamnĂ© Ă  mort, cette pensĂ©e devient une obsession. Chapitre 2 L’esprit du condamnĂ© Ă  mort s’arrĂȘte sur des Ă©vĂšnements particuliers son procĂšs, sa condamnation Ă  mort ainsi que sa rĂ©action lors du verdict. Chapitre 3 Le prisonnier tente de prendre une certaine distance avec sa condamnation. Il semble accepter son sort. Pour cela, il philosophe sur le fait que tous les hommes sont condamnĂ©s Ă  mort, et tous sont pour le moment en sursis. Chapitre 4 Il est transfĂ©rĂ© dans une autre prison, Ă  BicĂȘtre. Il dĂ©crit la prison. Chapitre 5 ArrivĂ©e Ă  la prison. GrĂące Ă  sa docilitĂ© et Ă  quelques mots latins, il amĂ©liore ses conditions de vie dans la prison. Il Ă©voque l’argot qui est pratiquĂ© en prison. Chapitre 6 Le narrateur dĂ©cide d’écrire pour oublier ses angoisses, et pour, peut-ĂȘtre, servir l’abolition de la peine de mort. Chapitre 7 Finalement, le narrateur se demande Ă  quoi lui servirait de sauver d’autres hommes grĂące Ă  son Ă©crit, puisque lui ne sera plus. Chapitre 8 Il compte le temps qui lui reste Ă  vivre
 Chapitre 9 Son testament est fait. Il pense alors Ă  sa mĂšre, sa femme et surtout Ă  sa fille, pour laquelle il s’inquiĂšte tout particuliĂšrement. Chapitre 10 Description du cachot sans fenĂȘtres, du corridor et des autres cachots. Chapitre 11 Description des murs de sa cellule, sur lesquels les anciens prisonniers ont laissĂ© des inscriptions. Le narrateur est perturbĂ© par le dessin de l’échafaud. Chapitre 12 Le prisonnier reprend sa lecture des inscriptions murales. Il dĂ©couvre les noms de criminels qui ont sĂ©journĂ© en ces lieux. Chapitre 13 Le prisonnier raconte le dĂ©part des forçats au bagne de Toulon. Le spectacle, odieux, lui provoque un Ă©vanouissement. Chapitre 14 Il se rĂ©veille Ă  l’infirmerie. De la fenĂȘtre, il regarde les forçats partir. Il dit prĂ©fĂ©rer la mort aux travaux forcĂ©s. Chapitre 15 De retour dans sa cellule, l’idĂ©e de la mort l’envahit il pense Ă  l’évasion. Chapitre 16 Le prisonnier se souvient de la libertĂ© qu’il a ressentie Ă  l’infirmerie, de la voix de la jeune fille qui chantait. Chapitre 17 Il pense Ă  s’évader, s’imagine libre embarquant pour l’Angleterre, mais l’arrivĂ©e d’un gendarme dans sa rĂȘverie brise ses rĂȘves de libertĂ©. Chapitre 18 Six heures du matin. Le guichetier entre dans le cachot et demande au narrateur ce qu’il souhaite manger. Ce dernier se demande alors si l’échafaud sera pour ce jour. Chapitre 19 Le directeur de la prison rend visite au condamnĂ© qui comprend que son heure est arrivĂ©e. Chapitre 20 Le narrateur pense Ă  son geĂŽlier, Ă  la prison
 Chapitre 21 Le condamnĂ© reçoit deux visites celle du prĂȘtre, puis celle de l'huissier. Ce dernier lui annonce que le pourvoi est rejetĂ©, que son exĂ©cution aura lieu le jour mĂȘme et qu’il reviendra le chercher une demi-heure plus tard. Chapitre 22 Le condamnĂ© est transfĂ©rĂ© Ă  la conciergerie. Il raconte le voyage et sa discussion avec le prĂȘtre et l'huissier pendant le trajet. Chapitre 23 Le condamnĂ© fait la connaissance d’un condamnĂ© Ă  mort qui sĂ©journera dans la mĂȘme cellule Ă  BicĂȘtre. Ce dernier, fils d'un ancien condamnĂ© Ă  mort, lui raconte son histoire. Il lui prend sa redingote. Chapitre 24 Le narrateur est en colĂšre que l’autre condamnĂ© ait sa redingote. Chapitre 25 TransfĂ©rĂ© dans une autre cellule, il demande une chaise, une table, ce qu'il faut pour Ă©crire et un lit. Chapitre 26 Le condamnĂ© pense Ă  sa petite fille qui sera sans pĂšre et peut-ĂȘtre repoussĂ©e par les autres Ă  cause de lui. Chapitre 27 Le narrateur se demande comment on meurt sur l'Ă©chafaud. Chapitre 28 Il se souvient avoir vu, une fois, une guillotine sur la place de GrĂšve. Chapitre 29 Le condamnĂ© pense Ă  cette grĂące qui ne vient pourtant pas. Chapitre 30 Nouvelle visite du prĂȘtre. Il parle machinalement et ne semble pas touchĂ© par la souffrance du prisonnier. Il ne rĂ©ussit pas Ă  manger. Chapitre 31 Quelqu’un vient prendre les mesures de la cellule, car la prison va ĂȘtre rĂ©novĂ©e. Chapitre 32 Un autre gendarme prend la relĂšve. Il demande au prisonnier de venir chez lui aprĂšs son exĂ©cution pour lui rĂ©vĂ©ler les numĂ©ros gagnants Ă  la loterie. Pour profiter de la situation, le prisonnier lui propose d’échanger leurs vĂȘtements. Le gendarme refuse, car il comprend qu’il veut s’évader. Chapitre 33 Le narrateur se souvient de son enfance et de sa jeunesse. Il pense tout particuliĂšrement Ă  Pepa, une jeune andalouse dont il Ă©tait amoureux. Chapitre 34 Le condamnĂ© pense Ă  son crime, au sang de sa victime et au sien. Chapitre 35 Le narrateur pense Ă  tous ceux qui vivent normalement autour de lui Ă  Paris. Chapitre 36 Il se souvient du jour oĂč il est allĂ© voir la grande cloche de Notre-Dame de Paris Chapitre 37 Description brĂšve de l'hĂŽtel de ville. Chapitre 38 Le condamnĂ© ressent une douleur violente. Plus que deux heures quarante-cinq Ă  vivre. Chapitre 39 Sous la guillotine, on ne souffre pas le narrateur se demande comment on peut affirmer cela alors qu’aucun condamnĂ© dĂ©jĂ  exĂ©cutĂ© ne peut le confirmer. Chapitre 40 Le jeune dĂ©tenu pense au roi, de qui une grĂące pourrait venir. Chapitre 41 RĂ©alisant qu'il va bientĂŽt mourir, il demande un prĂȘtre pour se confesser, un crucifix Ă  baiser. Chapitre 42 Il s’endort. Il fait un cauchemar et se rĂ©veille baignĂ© d'une sueur froide. Chapitre 43 Sa fille lui rend visite, mais elle ne le reconnaĂźt pas. Elle croit que son pĂšre est mort. Le condamnĂ© n’a plus d’espoir. Chapitre 44 Plus qu’une heure. Suite Ă  la visite de sa fille, le condamnĂ© est dĂ©sespĂ©rĂ©. Chapitre 45 Il pense au peuple qui viendra assister au spectacle » de son exĂ©cution. Il se dit que parmi eux, certains suivront, sans le savoir, ce mĂȘme chemin. Chapitre 46 Sa fille est partie. Il veut lui Ă©crire quelques mots pour se justifier. Chapitre 47 Note de l'Ă©diteur les feuillets qui se rattachent Ă  celui-ci sont perdus ou peut ĂȘtre que le condamnĂ© n'a pas eu le temps de les Ă©crire. Chapitre 48 Le condamnĂ© se trouve dans une chambre de l'hĂŽtel de ville. On vient lui dire qu'il est l’heure. On lui coupe les cheveux et le collet avant de lier ses mains. On se dirige ensuite vers la place de GrĂšve devant la foule qui attend l'exĂ©cution. Chapitre 49 Le condamnĂ© demande qu’on lui donne cinq minutes pour attendre la grĂące qui ne vient pas. Le juge et le bourreau sortent de la cellule. Il reste seul avec le gendarme. Il espĂšre encore mais on vient le chercher
 Le11 dĂ©cembre, Victor Hugo se rend Ă  la gare du Nord et prend le train de nuit pour Bruxelles. Le lendemain, il rend visite au ministre de l'IntĂ©rieur belge, Charles Rogier, qui lui dĂ©livre Il voit pour la premiĂšre fois un Ă©chafaud, la foule rugissante qui l’entoure, et un homme attachĂ©, l’air hĂ©bĂ©tĂ© de terreur »[1], Ă  qui l’on tend un crucifix. Hugo ne se remettra jamais de cette scĂšne, ni de celles qui suivront elles seront nombreuses. La bĂȘte immonde de la guillotine est partout prĂ©sente dans son Ɠuvre
 L’échafaud est une vision. L’échafaud n’est pas une charpente, l’échafaud n’est pas une machine, l’échafaud n’est pas une mĂ©canique inerte faite de bois, de fer et de cordes. Il semble que ce soit une sorte d’ĂȘtre qui a je ne sais quelle sombre initiative 
 il dĂ©vore ; il mange de la chair, il boit du sang. C’ est une sorte de monstre fabriquĂ© par le juge et par le charpentier, un spectre qui semble vivre d’une espĂšce de vie Ă©pouvantable faite de toute la mort qu’il a donnĂ©e. » [2] DĂšs lors, Victor Hugo s’assigne une mission il faut sauver les hommes de cette barbarie, et combattre ce qu’il appelle les mauvaises actions de la loi »  Le voilĂ  lancĂ©, Ă  27 ans, dans le plus difficile combat de sa vie – un combat qu’il entend bien gagner par la voix et la plume
 Avec Le Dernier jour d’un condamnĂ©, Victor Hugo frappe fortL'auteur livre le rĂ©cit bouleversant d’un homme qui va mourir et qui livre ses derniĂšres pensĂ©es. La grande audace est dans la forme l’ouvrage est tout entier Ă©crit Ă  la premiĂšre personne, de sorte que le lecteur s’identifie au prisonnier. Aucun indice sur son identitĂ©, ni mĂȘme sur le crime qu’il a commis. Ce condamnĂ© Ă  mort est seul, dans sa cellule, et nous sommes enfermĂ©s avec lui, dans sa tĂȘte
 Le roman est publiĂ© sans nom d’auteur en 1829. Trois ans plus tard, Hugo rĂ©dige une prĂ©face retentissante qui marque le dĂ©but de la lutte politique La sociĂ©tĂ© est entre deux. Le chĂątiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. 
 Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour amĂ©liorer. » [1]Victor Hugo racontĂ© par un tĂ©moin de sa vie , chap. XXI, OC, Ă©d. Jean Massin [2]Les MisĂ©rables, Fantine », p. 53 Folio 19ĂšmesiĂšcle, PoĂšmes, Victor Hugo. Un groupe tout Ă  l’heure Ă©tait lĂ  sur la grĂšve, Regardant quelque chose Ă  terre : " Un chien qui crĂšve ! ". M’ont criĂ© des enfants ; voilĂ  tout ce que c’est ! Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L’ocĂ©an lui jetait l’écume de ses lames. " VoilĂ  trois jours qu’il
Tu n’es plus lĂ  oĂč tu Ă©tais, mais tu es partout lĂ  oĂč je suis. » Les recherches qui ont menĂ© Ă  cet article tu nes plus lĂ  oĂč tu Ă©tais mais tu es partout lĂ  oĂč je suis, tu n\es plus lĂ  oĂč tu Ă©tais mais tu es partout lĂ  oĂč je suis, tu nes plus la ou tu etais, citation pour dĂ©cĂšs, yhs-ddc_bd, citations de deuil, tu n es plus la ou tu etais victor hugo, Tu nes plus lĂ  oĂč tu Ă©tais mais tu es partout ou je suis, tu n\es plus la ou tu etais, tu nes plus la ou tu Ă©tais victor hugo, paroles de victor hugo sur le deuil, tu n es plus la ou tu Ă©tais poĂšme, tu nes la pas ou tu es, victor hugo tu es partout ou je suis ».
VictorHugo a toujours Ă©tĂ© un homme libre. Mais il a, tout au long de sa vie, dĂ©fendu l’inviolabilitĂ© de la vie humaine dans ses Ă©crits et sur la scĂšne politique. Il a abordĂ© la peine de mort, souvent en Ă©cho Ă  des scĂšnes dont il avait Ă©tĂ© le tĂ©moin. C'est aprĂšs avoir assistĂ© Ă  une scĂšne traumatisante que Victor Hugo a dĂ©cidĂ© d'entreprendre l'Ă©criture du Dernier Jour d'un
Commentaire composĂ©. DerniĂšre mise Ă  jour 07/12/2021 ‱ ProposĂ© par viktor Ă©lĂšve Texte Ă©tudiĂ© Oh ! je fus comme fou dans le premier moment, HĂ©las ! et je pleurai trois jours amĂšrement. Vous tous Ă  qui Dieu prit votre chĂšre espĂ©rance, PĂšres, mĂšres, dont l’ñme a souffert ma souffrance, Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous Ă©prouvĂ© ? Je voulais me briser le front sur le pavĂ© ; Puis je me rĂ©voltais, et, par moments, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n’y croyais pas, et je m’écriais Non ! — Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le cƓur le dĂ©sespoir se lĂšve ? — Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rĂȘve, Qu’elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quittĂ©, Que je l’entendais rire en la chambre Ă  cĂŽtĂ©, Que c’était impossible enfin qu’elle fĂ»t morte, Et que j’allais la voir entrer par cette porte ! Oh ! que de fois j’ai dit Silence ! elle a parlĂ© ! Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clĂ© ! Attendez ! elle vient ! Laissez-moi, que j’écoute ! Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! Victor Hugo, Les Contemplations - IV, IV PubliĂ© en 1856, Les Contemplations est un recueil de poĂ©sie composĂ© de 156 poĂšmes rassemblĂ©s en 6 livres. Oh ! je fus comme un fou dans le premier moment... » est le 4Ăšme poĂšme du livre 4Ăšme Pauca Meae », le livre de deuil dĂ©diĂ©e Ă  sa fille LĂ©opoldine oĂč le poĂšte tente d'Ă©tablir une forme de communication avec elle malgrĂ© sa mort. Le titre Pauca Meae » est une citation latine signifiant Quelques mot pour ma fille ». Le poĂšte place les poĂšmes dans un ordre dĂ©terminĂ©, conçu pour suggĂ©rer au lecteur une chronologie et un enchaĂźnement logique des sentiments. Les textes sont ainsi regroupĂ©s par thĂšmes et selon une progression cohĂ©rente d'abord le dĂ©sespoir, puis la nostalgie, la mĂ©ditation sur la mort, et enfin l'acceptation et l'espoir d'une vie aprĂšs la mort. Le sentiment dominant exprimĂ© par ce poĂšme est une souffrance conduisant Ă  la folie. Nous verrons donc dans un premier temps comment Victor Hugo exprime cette souffrance et dans un second temps, nous Ă©tudierons le mouvement vers la folie dans lequel le poĂšte est emportĂ©. I. L'expression de la souffrance Le champ lexical de la souffrance les verbes souffrir, Ă©prouver, pleurer » insistent sur la profondeur du dĂ©sespoir du pĂšre ; dĂ©sespoir qui s'explique par le refus d'accepter le dĂ©cĂšs de sa fille. En effet, nous pouvons Ă©galement relever le champ lexical de la rĂ©volte je me rĂ©voltais ; je n'y croyais pas ; elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quittĂ© ; c'Ă©tait impossible ». L'oxymore affreux rĂȘve » ainsi que la prĂ©cision crue du vers 6 suscite efficacement l'imagination du lecteur Je voulais me briser le front sur le pavĂ© ». Ce verbe de volontĂ© est suivi de digraphes /br/ et /fr/ qui produisent des sons durs, amplifiant la violence de ce vers. Le poĂšte souhaite mourir car sa douleur n'est pas supportable. La souffrance s'exprime Ă©galement par la syntaxe et la ponctuation Les interjections oh ! et 17 ; hĂ©las ! ; Non ! » sonnent comme des cris de cƓur. La fonction expressive de l'exclamation est un moyen de donner Ă  la phrase par moment la briĂšvetĂ© et le dĂ©chaĂźnement de la plainte. Du vers 3 Ă  5, Hugo s'adresse Ă  certains de ses lecteurs pĂšres et mĂšres », par interrogation rhĂ©torique, qui auraient pu vivre la mĂȘme souffrance que lui ; c'est une façon de quĂȘter une aide, une consolation, de lutter contre la solitude oĂč sa souffran AccĂ©dez Ă  la suite de ce contenu AccĂšdez aux contenus premium de 20aubac gratuitement en proposant votre propre corrigĂ©, ou en obtenant un accĂšs payant.
1erjuin 1885 : Les funĂ©railles de Victor Hugo et les obsĂšques de la gauche. Par Julien Leclercq. PubliĂ© le 31/05/2018 Ă  18:21. Le 1er LA PEINE DE MORT ET VICTOR HUGO C'est quoi exactement la peine de mort ? La peine de mort, ou peine capitale, est une peine prĂ©vue par la loi consistant Ă  exĂ©cuter une personne ayant Ă©tĂ© reconnue coupable d'une faute qualifiĂ©e de crime capital ». La sentence est prononcĂ©e par l'institution judiciaire Ă  l'issue d'un procĂšs. À l'origine peine trĂšs fortement dĂ©veloppĂ©e Ă  travers le monde,elle a Ă©tĂ© dĂ©considĂ©rĂ©e Ă  l'Ă©poque des LumiĂšres. Fortement en recul dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle, elle est actuellement dans une situation incertaine. Quelles sont les personnes qui se sont opposĂ©es Ă  la peine de mort ??? Voltaire, Diderot, Albert Camus, Jean Ferrat Victor Hugo, François Mitterrand, Jacques Chirac, Georges Brassens, LĂ©o FerrĂ©, Jean-Paul Sartre. Zoom sur Victor Hugo! Victor Hugo est un cĂ©lĂšbre Ă©crivain du XIXĂšme siĂšcle. C'est un poĂšte romantique, dramaturge en rupture avec les codes classiques. Il publie en 1831, son premier roman historique Notre-Dame de Paris en 1862 il termine son roman Les misĂ©rables, immense succĂšs populaire Ă  L'Ă©poque. En 1843, la mort de sa fille LĂ©opoldine le dĂ©chire et le pousse Ă  rĂ©viser son action. Il entame une carriĂšre politique. Elu Ă  l'assemblĂ©e constituante en 1848, il prend position contre la sociĂ©tĂ© qui l'entoure la peine de mort, la misĂšre, l'ordre moral et religieux. Sa fille, LĂ©opoldine. Victor Hugo et la peine de mort. C'est Ă  l'adolescence, lorsqu’il voit un bourreau installer la guillotine, que Victor Hugo commence son combat contre la peine de mort. Pendant toute sa vie, V. Hugo va tenter de plier l'opinion en dĂ©crivant l'horreur de l'exĂ©cution, sa barbarie et sa cruautĂ©. Selon lui, ce chĂątiment est inefficace, les vrais coupables sont la misĂšre et l’ignorance, et l’exĂ©cution a sur le peuple l’effet contraire de celui escomptĂ©. Victor Hugo publie son premier ouvrage consacrĂ© Ă  la peine de mort en 1829 Ă  l'Ăąge de 27 ans. Il s'intitule Le dernier jour d'un condamnĂ©. Dans ce livre, Victor Hugo raconte sous forme de journal, et avec un monologue intĂ©rieur, les sentiments que ressent un condamnĂ©. L'Ă©motion tragique est trĂšs vite ressentie par le lecteur, dans l'attente du sort fatal qui attend le condamnĂ©, dont on ne connaĂźt pas la raison de la condamnation. Ce livre a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© une premiĂšre fois sans non d'auteur pour faire croire Ă  un tĂ©moignage authentique. Ceci est un procĂ©dĂ© littĂ©raire souvent utilisĂ©, qui permet d'Ă©viter la prison ou la mort. C'est en 1832 que l'ouvrage est Ă©ditĂ© sous le nom de Victor HUGO, et il prend Ă©galement le temps d'expliquer aux lecteurs, via la prĂ©face, ce qu'il a voulu faire et dĂ©montrer. Ainsi Victor Hugo montre que la peine de mort est une abomination pour tous les condamnĂ©s, innocents ou coupables, et renforce le cĂŽtĂ© rĂ©quisitoire contre la peine de mort de l'Ɠuvre. D'autres Ɠuvres de Victor Hugo traitent du thĂšme de la peine de mort Han d'Islande 1823, dans lequel il relate ses rĂ©flexions sur la peine de mort, et Claude Gueux 1834, oĂč il s'inspire de l'histoire de Claude Gueux pour argumenter contre la peine de mort. Le dernier jour d’un condamnĂ© Sa vie politique! En 1841, Victor Hugo est Ă©lue Ă  l'acadĂ©mie Française, puis aprĂšs l'Ă©chec de sa piĂšce Les Burgraves, en 1843, il commença Ă  s'intĂ©resser Ă  la Politique et devint Pair de France en sa jeunesse, Hugo avait Ă©tĂ© monarchiste, et, au cours de la pĂ©riode d'agitation politique qui commença en 1848, Hugo fut d'abord en faveur du maintien de l'ordre, et commença par accueillir favorablement et par soutenir la candidature de Louis Bonaparte. Mais ses alliĂ©s en politique ne partageaient pas ses ambitions morales et politiques, et ses relations avec eux commencĂšrent Ă  se dĂ©tĂ©riorer. Il est Ă©lu Ă  l'assemblĂ©e constituante en 1848. Il condamne ensuite le coup d’Etat du 2 dĂ©cembre 1851 du Prince Louis-NapolĂ©on neveu de NapolĂ©on Bonaparte. Il est alors contraint de s’exiler en Belgique, puis sur les Ăźles de Jersey et Guernesey. Comment est vu la peine de mort par Victor Hugo? Pour ce dernier, la peine de mort est un signe de barbarie. La peine de mort est le signe spĂ©cial et Ă©ternel de la barbarie. Partout oĂč la peine de mort est prodiguĂ©e, la barbarie domine ; partout oĂč la peine de mort est rare, la civilisation rĂšgne. La France du 18Ăšme siĂšcle a alors abolie la torture, le dix-huitiĂšme siĂšcle, c’est lĂ  une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le dix-neuviĂšme siĂšcle abolira la peine de mort. Hugo demande donc Ă  l'assemblĂ©e constituante, pourquoi ne pas abolir la peine de mort? C'est grĂące Ă  son discours du 15 septembre 1848 soit 3 mois avant son exil, qu’il parvient Ă  faire savoir son opinion qui est “Je vote l’abolition pure, simple et dĂ©finitive de la peine de mort. “ Discours de Victor Hugo On peut avoir une certaine indiffĂ©rence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu’on n’a pas vu de ses yeux la guillotines. » Victor Hugo LesContemplations c’est une autobiographie versifiĂ©e - dix mille vers- racontant avec maestria vingt-cinq ans de vie, qui dĂ©voile les hasards d’une existence, qui racontent , par la magie du verbe hugolien, l’itinĂ©raire d’une vie faite de souvenirs, de confidences, ce sont les mĂ©moires d’une Ăąme, celles d’un homme, d’un artiste qui a aimĂ© et souffert. Des mots lyriques
Vous ĂȘtes ici Accueil Histoire Grands dis... Victor Hugo 15 septembre 1848 Contenu de l'article Victor Hugo abolition de la peine de mort 15 septembre 1848 Toute sa vie Victor Hugo a Ă©tĂ© un farouche abolitionniste. Ce combat contre la peine de mort est d'abord menĂ© au moyen de son oeuvre littĂ©raire. Dans deux romans, Le dernier jour d'un condamnĂ© 1829 et Claude Gueux 1834, il dĂ©peint la cruautĂ© des exĂ©cutions capitales auxquelles il a assistĂ© dans son enfance. S'il avoue que l'Ă©criture l'a libĂ©rĂ© d'une culpabilitĂ©, il ajoute, dans la prĂ©face de 1832 du dernier jour d'un condamnĂ©, que se laver les mains est bien, empĂȘcher le sang de couler serait mieux ». Élu pair de France, Victor Hugo tente sans succĂšs de convaincre ses collĂšgues lors du procĂšs de Pierre Lecomte, accusĂ© de tentative d'assassinat sur Louis-Philippe, d'Ă©carter le chĂątiment suprĂȘme. Mais, c'est au cours de la sĂ©ance de l'AssemblĂ©e constituante du 15 septembre 1848 qu'il prononce son discours le plus cĂ©lĂšbre pour l'abolition de la peine de mort. DĂ©jĂ , en 1830, Ă  l'AssemblĂ©e nationale, cette question avait donnĂ© lieu Ă  un dĂ©bat public. La proposition de loi de Destutt de Tracy dĂ©posĂ©e le 17 aoĂ»t 1830 est suivie d'un vote par la Chambre des dĂ©putĂ©s d'une Adresse au Roi demandant l'abolition. Puis la loi du 28 avril 1832 modifiant le code pĂ©nal supprime neuf cas passibles de la peine capitale complot sans attentat, fausse monnaie, contrefaçon des sceaux de l'Etat, certains incendies volontaires, vol avec circonstances aggravantes notamment et gĂ©nĂ©ralise les circonstances attĂ©nuantes. En 1838 ont lieu de nouveaux dĂ©bats au cours desquels intervient Lamartine. En 1848 deux jours aprĂšs la proclamation de la DeuxiĂšme RĂ©publique, un dĂ©cret du Gouvernement provisoire abolit la peine de mort en matiĂšre politique. Dans une lettre Ă  Lamartine du 27 fĂ©vrier 1848, Victor Hugo approuve l'abolition. Candidat Ă  l'AssemblĂ©e constituante lors du scrutin complĂ©mentaire du 4 juin 1848, il explique, dans sa profession de foi du 26 mai 1848, ce qu'il attend de la RĂ©publique une libertĂ© sans usurpation et sans violence, une Ă©galitĂ© qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternitĂ© non de moines dans un couvent, mais d'hommes libres, donnera Ă  tous l'enseignement comme le soleil donne la lumiĂšre. » AprĂšs les Ă©meutes de juin, il intervient, pendant tout le mois de juillet, en faveur de nombreux prisonniers politiques menacĂ©s d'exĂ©cution et de dĂ©portation. Quelques mois aprĂšs la proclamation de la RĂ©publique, il s'agit pour les reprĂ©sentants de la Nation de la doter d'une Constitution. L'article 5 du projet, inspirĂ© par le dĂ©veloppement du romantisme rĂ©volutionnaire et par le fait que dans une pĂ©riode si troublĂ©e les opposants d'aujourd'hui, parfois qualifiĂ©s de criminels », ont vocation Ă  devenir les dirigeants de demain, dispose que la peine de mort est abolie en matiĂšre politique ». Trois dĂ©putĂ©s, Coquerel, Rabuan et Buvignier, dĂ©posent alors des amendements identiques visant Ă  supprimer les mots en matiĂšre politique. », ce qui a pour consĂ©quence de proposer d'Ă©tendre l'abolition aux crimes de droit commun. C'est pour soutenir cette rĂ©daction de l'article que Victor Hugo intervient Ă  l'improviste », mais il ne parvient pas Ă  la faire adopter. Les amendements sont rejetĂ©s par 498 voix contre 216. Victor Hugo poursuivra ce combat jusqu'Ă  sa mort. Lors de l'exil, il mĂšnera une campagne auprĂšs de la population de Guernesey pour la commutation de la peine du criminel John Tapner et Ă©choue face Ă  l'inflexibilitĂ© du secrĂ©taire d'État de l'IntĂ©rieur, Lord Palmerston. Ses espoirs de voir sa cause progresser avec le retour de la RĂ©publique seront déçus par la sanglante rĂ©pression des communards ».Pour autant, ce discours constituera une rĂ©fĂ©rence pour ceux qui militeront pour l'abolition de la peine de mort jusqu'Ă  la loi du 9 octobre 1981. Le citoyen Victor Hugo. Messieurs, comme l'honorable rapporteur de votre commission, je ne m'attendais pas Ă  parler sur cette grave et importante matiĂšre. Je regrette que cette question, la premiĂšre de toutes peut-ĂȘtre, arrive au milieu de vos dĂ©libĂ©rations presque Ă  l’improviste, et surprenne les orateurs non prĂ©parĂ©s. Quant Ă  moi, je dirai peu de mots, mais, ils partiront du sentiment d’une conviction profonde et ancienne. Vous venez de consacrer l’inviolabilitĂ© du domicile ; nous vous demandons de consacrer une inviolabilitĂ© plus haute et plus sainte encore ; l’inviolabilitĂ© de la vie humaine. Messieurs, une constitution, et surtout une constitution faite par et pour la France, est nĂ©cessairement un pas dans la civilisation ; si elle n’est point un pas dans la civilisation, elle n’est rien. TrĂšs bien ! trĂšs bien ! Eh bien, songez-y ! Qu’est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spĂ©cial et Ă©ternel de la barbarie. Mouvement. Partout oĂč la peine de mort est prodiguĂ©e, la barbarie domine ; partout oĂč la peine de mort est rare, la civilisation rĂšgne. Mouvement. Ce sont lĂ  des faits incontestables. L’adoucissement de la pĂ©nalitĂ© est un grand et sĂ©rieux progrĂšs. Le 18° siĂšcle, c’est lĂ  une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le 19° abolira certainement la peine de mort. AdhĂ©sion Ă  gauche. Plusieurs voix. Oui ! oui ! Le citoyen Victor Hugo. Vous ne l’abolirez pas peut-ĂȘtre aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, vous l’abolirez ou vos successeurs l’aboliront demain ! Les mĂȘmes voix. Nous l’abolirons ! Agitation. Le citoyen Victor Hugo. Vous Ă©crivez en tĂȘte du prĂ©ambule de votre constitution En prĂ©sence de Dieu, » et vous commenceriez par lui dĂ©rober, Ă  ce Dieu, ce droit qui n’appartient qu’à lui, le droit de vie et de mort. TrĂšs bien ! trĂšs bien ! Messieurs, il y a trois choses qui sont Ă  Dieu et qui n’appartiennent pas Ă  l’homme l’irrĂ©vocable, l’irrĂ©parable, l’indissoluble. Malheur Ă  l’homme s’il les introduit dans ses lois ! Mouvement. TĂŽt ou tard elles font plier la sociĂ©tĂ© sous leur poids, elles dĂ©rangent l’équilibre nĂ©cessaire des lois et des mƓurs, elles ĂŽtent Ă  la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, rĂ©flĂ©chissez-y, messieurs, Profond silence que la loi Ă©pouvante la conscience ! Sensation. Messieurs, je suis montĂ© Ă  cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot dĂ©cisif, selon moi ; ce mot, le voici Écoutez ! Ă©coutez ! AprĂšs fĂ©vrier, le peuple eut une grande pensĂ©e le lendemain du jour oĂč il avait brĂ»lĂ© le trĂŽne, il voulut brĂ»ler l’échafaud. TrĂšs bien ! — Sensation. Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondĂ©ment, Ă  la hauteur de son grand cƓur. A gauche TrĂšs bien ! Le citoyen Victor Hugo. On l’empĂȘcha d’exĂ©cuter cette idĂ©e sublime. Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous vous votez, vous venez de consacrer la premiĂšre pensĂ©e du peuple, vous avez renversĂ© le trĂŽne; maintenant consacrez l’autre, renversez l’échafaud. Vif assentiment sur plusieurs bancs.Je vote l’abolition pure, simple et dĂ©finitive de la peine de mort.
Lamort d’un chien. Un groupe tout Ă  l’heure Ă©tait lĂ  sur la grĂšve, Regardant quelque chose Ă  terre. – Un chien qui crĂšve ! M’ont criĂ© des enfants ; voilĂ  tout ce que c’est. –. Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L’ocĂ©an lui jetait l’écume de ses lames.
Cette biographie vous propose des poĂšmes, des citations et proverbes de Victor Hugo et quelques lettres d'amour. 1. A Jeanne Recueil Les chansons des rues et des bois. Ces lieux sont purs ; tu les complĂštes. Ce bois, loin des sentiers battus, Semble avoir fait des violettes, Jeanne, avec toutes tes vertus. L'aurore ressemble Ă  ton Ăąge ; Jeanne, il existe sous les cieux On ne sait quel doux voisinage Des bons coeurs avec les beaux lieux. Tout ce vallon est une fĂȘte Qui t'offre son humble bonheur ; C'est un nimbe autour de ta tĂȘte ; C'est un Ă©den en ton honneur. Tout ce qui t'approche dĂ©sire Se faire regarder par toi, Sachant que ta chanson, ton rire, Et ton front, sont de bonne foi. Ô Jeanne, ta douceur est telle Qu'en errant dans ces bois bĂ©nis, Elle fait dresser devant elle Les petites tĂȘtes des nids. 2. A une jeune fille Recueil Odes et ballades. Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle, Enfant ! n'enviez point notre Ăąge de douleurs, OĂč le coeur tour Ă  tour est esclave et rebelle, OĂč le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre Ăąge insouciant est si doux qu'on l'oublie ! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh ! ne vous hĂątez point de mĂ»rir vos pensĂ©es ! Jouissez du matin, jouissez du printemps ; Vos heures sont des fleurs l'une Ă  l'autre enlacĂ©es ; Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans ! Le destin vous dĂ©voue, Comme nous, aux regrets, Ă  la fausse amitiĂ©, A ces maux sans espoir que l'orgueil dĂ©savoue, A ces plaisirs qui font pitiĂ©. Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance Riez ! n'attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence, Qui rĂ©vĂšle votre Ăąme et rĂ©flĂ©chit les cieux ! 3. Oh ! quand je dors... Recueil Les rayons et les ombres. Oh ! quand je dors, viens auprĂšs de ma couche, Comme Ă  PĂ©trarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... - Soudain ma bouche S'entr'ouvrira ! Sur mon front morne oĂč peut-ĂȘtre s'achĂšve Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lĂšve... - Soudain mon rĂȘve Rayonnera ! Puis sur ma lĂšvre oĂč voltige une flamme, Eclair d'amour que Dieu mĂȘme Ă©pura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... - Soudain mon Ăąme S'Ă©veillera ! 4. On vit, on parle... Recueil Les rayons et les ombres. On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă  quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă  sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 5. Jeanne endormie Recueil L'art d'ĂȘtre grand-pĂšre. L'oiseau chante ; je suis au fond des rĂȘveries. Rose, elle est lĂ  qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d'alcyon, Douce, les yeux fermĂ©s, sans faire attention Au glissement de l'ombre et du soleil sur elle. Elle est toute petite, elle est surnaturelle. Ô suprĂȘme beautĂ© de l'enfant innocent ! Moi je pense, elle rĂȘve ; et sur son front descend Un entrelacement de visions sereines ; Des femmes de l'azur qu'on prendrait pour des reines, Des anges, des lions ayant des airs benins, De pauvres bons gĂ©ants protĂ©gĂ©s par des nains, Des triomphes de fleurs dans les bois, des trophĂ©es D'arbres cĂ©lestes, pleins de la lueur des fĂ©es, Un nuage oĂč l'Ă©den apparaĂźt Ă  demi, VoilĂ  ce qui s'abat sur l'enfant endormi. Le berceau des enfants est le palais des songes ; Dieu se met Ă  leur faire un tas de doux mensonges ; De lĂ  leur frais sourire et leur profonde paix. Plus d'un dira plus tard Bon Dieu, tu me trompais. Mais le bon Dieu rĂ©pond dans la profondeur sombre - Non. Ton rĂȘve est le ciel. Je t'en ai donnĂ© l'ombre. Mais ce ciel, tu l'auras. Attends l'autre berceau ; La tombe. Ainsi je songe. Ô printemps ! Chante, oiseau ! 6. Le sacre de la femme - Ève Recueil La lĂ©gende des siĂšcles. Ève offrait au ciel bleu la sainte nuditĂ© ; Ève blonde admirait l'aube, sa soeur vermeille. Chair de la femme ! argile idĂ©ale ! ĂŽ merveille ! PĂ©nĂ©tration sublime de l'esprit Dans le limon que l'Être ineffable pĂ©trit ! MatiĂšre oĂč l'Ăąme brille Ă  travers son suaire ! Boue oĂč l'on voit les doigts du divin statuaire ! Fange auguste appelant le baiser et le coeur, Si sainte, qu'on ne sait, tant l'amour est vainqueur, Tant l'Ăąme est vers ce lit mystĂ©rieux poussĂ©e, Si cette voluptĂ© n'est pas une pensĂ©e, Et qu'on ne peut, Ă  l'heure oĂč les sens sont en feu, Étreindre la beautĂ© sans croire embrasser Dieu ! Ève laissait errer ses yeux sur la nature. Et, sous les verts palmiers Ă  la haute stature, Autour d'Ève, au-dessus de sa tĂȘte, l'oeillet Semblait songer, le bleu lotus se recueillait, Le frais myosotis se souvenait ; les roses Cherchaient ses pieds avec leurs lĂšvres demi-closes ; Un souffle fraternel sortait du lys vermeil ; Comme si ce doux ĂȘtre eĂ»t Ă©tĂ© leur pareil, Comme si de ces fleurs, ayant toutes une Ăąme, La plus belle s'Ă©tait Ă©panouie en dĂ©couvrir aussi PoĂšmes et poĂ©sie sur la nature 7. Tu me vois bon charmant et doux Recueil OcĂ©an vers. Tu me vois bon, charmant et doux, ĂŽ ma beautĂ© ; Mes dĂ©fauts ne sont pas tournĂ©s de ton cĂŽtĂ© ; C'est tout simple. L'amour, Ă©tant de la lumiĂšre, Change en temple la grotte, en palais la chaumiĂšre, La ronce en laurier-rose et l'homme en demi-dieu. Tel que je suis, rĂȘvant beaucoup et valant peu, Je ne te dĂ©plais pas assez pour que ta bouche Me refuse un baiser, ĂŽ ma belle farouche, Et cela me suffit sous le ciel Ă©toilĂ©. Comme PĂ©trarque Laure et comme Horace ÉglĂ©, Je t'aime. Sans l'amour l'homme n'existe guĂšre. Ah ! j'oublie Ă  tes pieds la patrie et la guerre Et je ne suis plus rien qu'un songeur Ă©perdu. 8. Quand deux cƓurs en s'aimant ont doucement vieilli Recueil Toute la lyre. Quand deux coeurs en s'aimant ont doucement vieilli Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli ! Amour ! hymen d'en haut ! ĂŽ pur lien des Ăąmes ! Il garde ses rayons mĂȘme en perdant ses flammes. Ces deux coeurs qu'il a pris jadis n'en font plus qu'un. Il fait, des souvenirs de leur passĂ© commun, L'impossibilitĂ© de vivre l'un sans l'autre. - ChĂ©rie, n'est-ce pas ? cette vie est la nĂŽtre ! Il a la paix du soir avec l'Ă©clat du jour, Et devient l'amitiĂ© tout en restant l'amour !
8k3yR.
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  • ce que c est que la mort victor hugo